mardi 10 janvier 2012

Écho à Fred

  
« Y en a qui partent tous les matins
Qui reviennent un peu à tous les soirs
Ceux qui vont camper chez leur voisin
Les autres qui aiment mieux prendre de l’avance »

Partir à l’autre bout du monde…voir.
Y trouver d’autres odeurs, d’autres épices, d’autres couleurs, d’autres gens.
Changer le mal de place et tout autant, changer le bonheur de place.
Voir celui des autres, et tant qu’à faire…
Partir à l’autre bout du monde…voir.

« Y a ceux qui attendent leur passeport
Pour rentrer à St Boniface
Ceux qui ont lu tous les Routard
Mais qui vont toujours à la même place »
Bouger, ne pas rester en place.
Sentir la ville, l’immense, la foule, les bruits, les cris.
Me bousculer la tête, me secouer les puces.
Celles du confort de l’indifférence ou celles de l’indifférence du confort
Il me faut chercher dans un ailleurs si je suis toujours
Partir à l’autre bout du monde…voir

« Y a ceux qui prennent une sabbatique
Pour faire un petit tour de vélo
Ceux qui font le tour du monde trop vite
Qui finissent par se voir le dos »

Je suis curieuse, curieuse du monde à l’envers.
Je suis fascinée, fascinée de constellations nouvelles, de la lune couchée sur le dos
Je suis impressionnée, impressionnée par ces temples millénaires
Je suis déroutée, déroutée par cette culture de la divergence.
Je suis admirative, admirative de ces bonheurs dans le dénuement.
Partir à l’autre bout du monde…voir.

« Y a ceux qui partent pour pas longtemps
Pis qui téléphone du Népal
Ceux qui vont se brosser les dents
Pis qui promettent une carte postale »

Trois mois, quatre-vingt-sept jours, deux mille-quatre-vingt-huit heures.
Laisser au temps le temps de prendre son temps
Je ne veux pas que courir, je veux savourer.
Je ne veux pas que voir, je veux regarder.
Je ne veux pas qu’entendre, je veux écouter.
M’attarder là où j’aime et son contraire.
Butiner à mes heures, me gorger de miel à d’autres
Partir à l’autre bout du monde…voir.

« Y a ceux qui font leurs bagages
Pour aller se refaire une vie
Qui un jour sortent les vidanges
Puis qu’on revoit juste au paradis »

Que chercher dans cette errance
Le pur plaisir du différent, greyer ma boîte aux souvenirs
Emplir mes yeux d’images nouvelles
Ajouter de l’encre à ma plume, connaître, découvrir, savourer
Savoir qu’ailleurs la vie jaillit, que mon petit bonheur n’est pas flétri.
Partir à l’autre bout du monde…voir.




1 commentaire:

  1. Allo Marie,

    De ma fenêtre tout est blanc et froid mais la lumière est ravissante. J'aurai le bonheur de te suivre dans ce bout du monde à travers ton écriture.
    Ton errance sera la mienne, ton regard sera le mien.

    Jean-Yves te salue.

    Bises amicales

    Nicole et JYF

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