vendredi 9 mars 2012

Campagne indienne

C'est un peu à regret que nous avons quitté Udaipur, ville fort jolie et des plus accueillante. Certainement la plus belle cité que nous avons rencontré en Inde. Le guide Lonely Planet indique de prendre un taxi pour se rendre à ... où une forteresse grandiose nous attend de même que temple jaïn remarquable, tout à côté. Le guide reste vague toutefois pour repartir de là, il dit simplement que cela se situe sur la route de Jodhpur. Là était le point sensible...

Quoi qu'il en soit, la balade en taxi (30$) nous a pris deux heures et demie: nous avons sillonné par des chemins de travers la campagne rajasthanaise. Parsemée de petits villages et d'installations presque médiévales, comme les puits mus par des animaux, qui extraient l'eau grâce à une roue où sont fixées des contenants de céramique. Les petites routes d'à peine quatre mètres de large serpentent rapidement le flanc des montagnes puis y grimpent allègrement en zigzagant sans cesse pour en épouser les versants. Inutile de dire que les paysages sont exceptionnels: falaises vertigineuses, hordes de singes qui se tiennent le long de la route où, comme par miracle, des fruits et légumes ont été déposés là pour eux. On soigne les bêtes ici, le principe de la réincarnation est bien vivant. Nous commençons aussi à voir plus de dromadaires, placides et fiers, soit attelés à une charrette ou soit sellés pour accueillir un passager.

Enfin nous arrivons à ... . Le voyage en valait la peine. Il s'agit d'une forteresse érigée au seizième siècle par les maharajas afin qu'ils puissent s'y réfugier en cas d'attaques sérieuses. Et ils étaient bien protégés: à 1 100 mètres d'altitude, les murs de pierres d'au moins huits mètres de hauts courent sur 38 kilomètres, ceinturant une zone montagneuse où s'espacent des dizaines de temples et autres constructions. La citadelle principale n'en finit plus de s'élancer vers le haut et permettait aux souverains de s'y installer confortablement.

Une heure plus tard, toujours à bord de notre taxi mené de main de maître par Ratdiz, nous laissait dans un guest house rustique, un peu trop peut-étire, mais fort sympathique. Le temple jaïn est en effet remarquable: construit au quinzième siècle, il offre une vingtaine de salles où 1 444 colonnes sculptées, toutes différentes les unes des autres, supportent les plafonds et toits de marbre. Ah oui! Tout cela est rutilant parce que construit en marbre blanc. Une pure merveille. Le retour au guest house s'est fait en marchant une vingtaine de minutes sur la route. Nous avons été malheureusement accompagné un bon bout par quatre adolescents particulièrement désagréables, des petits baveux, en somme. Mais enfin, il s'agit de notre première expérience de la sorte.

Le lendemain, après le petit-déjeuner, nous avons pris une marche le long du lac qui jouxte à la propriété, à la recherche d'oiseaux, que nous avons trouvé facilement et photographiés.

Trois heures de route nous attendaient par la suite, toujours en taxi (45$) jusqu'à Jodhpur. Contrairement à la veille, nous avons parcouru la route sur un terrain plat, sur des routes très mauvaises et aussi étroites pour la moitié du trajet. C'est cela que le Lonely Planet n'expliquait pas, comment se rendre à Jodhpur.

jcsh

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