samedi 11 février 2012

Jour 17


Jour 17                        Petit matin

Le jour se lève. Les invocations du muezzin sont depuis longtemps passées et la sirène venant de la ville et annonçant 6 h l'est tout autant. Les oiseaux jacassent et JC ronfle encore. La nuit n'a pas été froide du tout quoique ce matin, je suis bien au chaud dans mes combines.

Déjà cette troisième semaine de notre mois du sud est plus qu'entamée. Est-ce ainsi que le temps passe... au galop.

À voyager comme nous le faisons, bombardés comme nous le sommes de nouvelles expériences, de paysages fabuleux, d'épisodes cocasses et de rencontres fortuites, il m'est
impossible de tout garder en mémoire. J'ai donc décidé de tenir un carnet de route très technique, au jour le jour, où nous sommes, quel hôtel, quel moyen de transport, quelques détails tout au plus.

Hier, j'ai beaucoup pensé à mon ami L. Fana achevé de thé, il se délectait tous les jours de sa précieuse infusion, préparée selon les règles de l'art. Collectionneur de théières chinoises rares, érudit des types, saveurs et provenances, il était intarissable d'informations. Ces moments précieux, capsules jouissives pour les papilles, apportaient un répit savoureux à la routine du travail ministériel.

Et pour revenir à hier, pour la première fois et certainement pas la dernière, j'ai vu de mes yeux vu, ces flancs de montagnes escarpées, tapissés d'immenses bosquets de plants de thé. Exactement comme l'illustration de la page couverture du Lonely Planet de l'Inde du Sud. Magnifique paysage! J'avais admiré les champs de tournesols des plaines espagnoles, les étendues de vignes du sud de la France, les rizières de Thaïlande, et voici que s'ajoutent à cette boîte aux souvenirs indélébiles ces falaises de thé.

Ce matin, nous organiserons une expédition pour visiter, voir, toucher et goûter ce trésor. Malgré le fait que nous en apprendrons aussi sur le côté caché de la production du thé, et grâce peut être aussi à cela, je savourerai encore plus délicatement ma prochaine tasse.  À ta santé l’ami L.

1 commentaire:

  1. je pense à tes falaises, Marie, en sirotant mon thé Chaï. Tellement impressionnée de vous lire tous les deux!
    Marie L

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